Né à New York dans les années 80 ce terme décrit la traduction vestimentaires de différentes cultures, majoritairement le hip hop mais aussi celle du skateboard ou encore du graffiti.
Ce mouvement est un pur reflet de la créativité populaire, la base étant de détourner les vêtements de travail (workwear) et de sport
(sportswear) pour se revendiquer d’un groupe culturel avec des affinités
communes pour un style de musique (par exemple le rap). Le t-shirt est définitivement la pièce la plus emblématique du vestiaire du genre, décliné à l’infini avec variations de couleurs, de tailles (du cropped-top à l’oversized), de techniques d’impression et construction/déconstruction du
vêtement.
Initialement c’est également une réaction aux tendances du luxe et de la mode de l’époque : ostentatoires et réservé aux élites.
Hip Hop des 90’s

Les années 90 et 2000 verront l’explosion du streetwear avec
la création de nombreuses marques de vêtements, démocratisées par le biais des sportifs, artistes musicaux et du milieu du cinéma et autres célébrités même si son rayonnement restera de l’ordre d’une sous-culture.
A partir des années 2010 il se démocratise largement et son vestiaire s’est également fait une place dans le luxe contemporain et les marques plus pointues, d’abord avec des collaborations avec des acteurs du milieu puis avec de vrais partis pris artistiques dans les collections.
En effet la mode urbaine et son imagerie très ancrée dans les rues des villes et ses banlieues font parfois fantasmer : c’est une source intarissable d’idée pour cette nouvelle génération de designers qui apportent au prêt à porter streetwear raffinement et renouvellement de par la qualité des détails et matières inhérentes au monde du luxe.
La french touch

Du côté de la France le cheminement du streetwear fut
similaire malgré au départ un décalage par rapport aux tendances et itérations provenant du continent américain.
Il débute ici dans les années 90 porté par la danse, le
graffiti et le rap.
Sa prise d’ampleur est grande au départ mais le mouvement se
fera plus timide au cours des années 2000 ou il perdure mais ne sera jamais
mainstream. Il faudra attendre le renouveau créatif des années 2010 pour le
voir s’imposer avec le comeback des casquettes ; snapbacks ou 5-panels, bobs ou bucket hats, bonnets beanie ou de docker, les t-shirts avec imprimés XL graphique et photographiques de célébrités ou punchlines, les tendances amples destroy/destructured…
Ce qui marque également un tournant pour le streetwear contemporain c’est la nostalgie des marques des 90s et la résurgence de leurs pièces fortes : les survêtements ont désormais une fonction plus leisurewear que sportswear, des sneakers iconiques sont réédités, les lunettes, et les accessoires prennent une place beaucoup plus importante chez l’homme avec les fanny pack ou sacoches bananes, la femme étend son vestiaire grâce au caractère unisexe de la plupart des pièces streetwear.
Ironny.fr

Chez Ironny, notre approche est claire: le streetwear est une richesse créative mais qui n’est pas exploitée dans son entièreté ni à sa juste valeur. Dans « Streetwear » seule la rue des villes s’est pleinement exprimée. Qu’en est il des rues de nos villages ? Dans cette quête d’expression, les créations Ironny souhaitent valoriser des vêtements et accessoires non exclusifs aux milieux urbains en s’inspirant dans les vestiaires des autres habitants de ce monde, leur travail, leur loisirs, leur imagination, leur rêveries.
À cette démarche créative s’ajoute une dimension qualitative
qui s’inscrit dans la mouvance de la Slow fashion en prônant des produits plus
éthiques avec une fabrication aux exigences du luxe chez des façonniers
français, dans des quantités plus limités que la norme et des sorties de
collections non contraintes par un calendrier.